Les précautions à prendre pour l’usage des moyens de paiement
De nos jours, les moyens de paiement mis à la disposition des citoyens, qu’ils soient des particuliers ou des entreprises, sont diversifiés et sont incontournables dans la vie quotidienne. En effet, ces moyens de paiement permettent de commander les biens et services objet de toutes les transactions de la vie courante et assurer leur paiement que nous acquérons mais également de toutes factures ou obligations que nous supportons.
Pour les entreprises, les moyens de paiement deviennent non seulement incontournables mais obligatoires, dans la mesure où toutes dépenses qu’elles engagent et toutes charges auxquelles elles peuvent faire face dans la gestion de leur activité, doivent être tracées pour figurer dans les documents comptables qu’elles doivent tenir.
Pour les particuliers, dans certaines situations, un paiement en espèce s’avère difficilement acceptable de la part de certains fournisseurs et dans certains autres cas, la présentation d’une preuve de la possession d’un compte bancaire peut conditionner l’éligibilité à un service ou l’adhésion à une entité et le bénéfice des services qu’ils assurent.
Les différents types de moyens de paiement
Les outils de paiement sont assez diversifiés et nombreux. Ces moyens, évoluent avec le temps et la tendance va vers une dématérialisation de ces moyens avec la volonté d’éviter autant que possible, l’utilisation de la monnaie qu’on appelle fiduciaire ou le cash (pièces de monnaie et billets de banque).
Ainsi, les moyens qui permettent d’éviter l’usage et la circulation de la monnaie en espèces, sont notamment le chèque bancaire, le virement et la carte de paiement (carte bancaire). D’autres moyens plus modernes commencent à faire leur place et s’appuient sur le développement de la technologie de l’information et des télécommunications. On peut ainsi, passer des transactions de paiement ou effectuer un transfert d’argent via internet ou même les moyens de communication comme le Smartphone.
Cependant, l’usage de plus en plus répandu de ces moyens n’exclut pas totalement le risque découlant de ces moyens notamment en cas de vol, de perte ou d’usage frauduleux. Les conséquences peuvent être néfastes voire dramatiques dans certains situations si des précautions minimales ne sont pas prises par leurs usagers.
Quelles sont les démarches à suivre pour un usage optimal de ces moyens et les mesures de précaution à prendre permettant leur utilisation plus sécurisée ? La réponse varie en fonction du type de moyen de paiement à manipuler.
1/ Le chèque :
Le chèque est une sorte d’ordre de paiement que la personne qui l’établit (appelé le tireur) adresse à son banquier (appelé le tiré) en vue de régler une certaine somme d’argent en la prélevant sur son compte bancaire et la remettre à un bénéficiaire (celui qui reçoit le chèque.) Ainsi, il faut savoir que dès qu’une personne établit un chèque et le signe, ce chèque devient une sorte de monnaie (exactement comme son équivalent en billets de banque) et doit être payable dès sa présentation au banquier.
C’est pour ça que la loi interdit l’utilisation du chèque en tant que « garantie » ou « caution ». Le fait de donner et de recevoir un chèque en garantie de paiement sans le présenter à l’encaissement est punissable par un emprisonnement.
L’usage de ce moyen de paiement peut générer des risques fâcheux pour son titulaire, notamment en cas de vol, de perte mais également s’il l’a émis alors qu’il ne dispose pas de la provision suffisante.
Quelques précautions à prendre pour le chèque :
- Remplir minutieusement et au stylo à bille les cases obligatoires d’un chèque :
- montant en chiffre et en lettres. Ne pas laisser d’espace vide avant le montant et barrer l’espace qui reste libre à la fin du montant. Mettre DH juste à la fin du dernier chiffre.
- Le nom et prénom du bénéficiaire (éviter la formule « au porteur »)
- La date de la rédaction du chèque. Il faut savoir que le chèque sera payable même si vous mettez une date postérieure.
- La signature. Celle-ci ne doit pas être facile à imiter et doit correspondre au spécimen déposé chez votre banquier
- Si vous souhaitez que le montant du chèque ne soit pas remis en espèces directement entre les mains du bénéficiaire mais versé dans son propre compte, il faut barrer le chèque.
- Si vous souhaitez que le bénéficiaire du chèque ne le remette pas à son tour à une autre personne pour l’encaisser, ajouter sur la face du chèque la mention : « Non endossable ». Dans ce cas, le bénéficiaire devra le remettre à son propre banque pour qu’elle l’encaisse et crédite son compte
- Si vous recevez un chèque dont vous êtes le bénéficiaire : présentez-le à l’encaissement au guichet en le signant sur le dos (l’endos) ou (si vous souhaitez le mettre sur votre compte), barrez le et signez le avant de le remettez-le à votre banque. S’il est libellé « Au porteur », signez l’endos suivi de votre nom et prénom pour éviter, s’il est égaré, d’être encaissé par quelqu’un d’autre.
- Si vous perdez votre chèque ou vous êtes victime d’un vol, avisez aussitôt votre banque en se déplaçant sur place et en faisant opposition sur ce chèque. Il sera dans ce cas refusé s’il est présenté à l’encaissement. Faites ensuite une déclaration de perte ou de vol auprès de la police et remettez la copie de la déclaration à votre banque.
- Par mesure de prudence, n’emportez jamais avec vous votre chéquier et gardez le chez vous dans un lieu sécurisé. N’emportez que le chèque dont vous allez vous servir le jour concerné.
2/ La carte bancaire
C’est un autre moyen de paiement qui peut permettre, selon le type de la carte que votre banque vous délivre :
-le retrait d’argent auprès d’un guichet bancaire
-le paiement d’achat auprès de produits et services d’un commerçant affilié
-le paiement d’achats effectués sur internet
-le paiement de factures sur le guichet bancaire.
La carte bancaire vous est délivrée à titre personnelle et sous votre responsabilité. Elle est dotée, selon le type de cartes, d’un dispositif de sécurité qui empêche son utilisation frauduleuse. Ainsi, un code secret vous est délivré et vous êtes le seul à le connaître. Certaines cartes permettent la modification de ce code via le guichet bancaire. N’hésitez pas à le faire et ne le communiquez à quiconque y compris vos proches.
Si vous utilisez votre carte pour un achat sur internet, une adresse e-mail vous sera demandée. Là aussi, le mode de passe de votre e-mail constitue un moyen de sécurité et vous devez le garder confidentiel.
En cas de perte ou de vol de votre carte, il faut faire opposition immédiatement au numéro communiqué par votre banquier (ce numéro figure sur le dos de votre carte et sur les guichets automatiques). Une fois votre opposition reçue, votre carte sera bloquée et ne pourra ainsi être utilisée par un tiers. La suite des démarches est la même que celle du chèque.
Certaines cartes bancaires sont dotées de dispositifs de sécurité renforcée comme par exemple, la communication d’un code via le téléphone portable qui doit être saisi lors de tout achat ou paiement sur internet. Il y a également, l’information instantanée par SMS sur le portable suite à toute transaction effectuée par la carte par internet ou chez un commerçant.
3/ Le virement :
Le virement constitue un moyen permettant de transférer une somme d’argent à partir d’un compte bancaire au profit d’un tiers bénéficiaire qui la recevra dans son propre compte. Concrètement, c’est un ordre écrit donné au banquier de prendre une somme d’argent sur votre compte et la transmettre à un autre compte bénéficiaire. Le virement s’effectue en agence bancaire avec signature de l’ordre mais également via internet sur le site de la banque du donneur d’ordre.
La précaution à prendre à ce niveau est de vous assurer du montant à virer et surtout du numéro de compte du bénéficiaire. Pour les virements effectués via internet sur le site du banquier, il faut garder confidentiels les identifiants qui permettent d’accéder au compte (Login et mot de passe) car il n’y a aucune présence physique du donneur d’ordre à l’agence bancaire, ni de signature d’un document sur papier. Tout se passe de manière virtuelle et toute opération de virement effectuée via vos identifiants, est réputée émaner de votre part et vous en êtes le seul responsable.
Lorsque vous donnez un ordre de virement à votre banquier et que ce dernier l’exécute, cet ordre devient irréversible et vous ne pouvez pas en principe lui demander de l’annuler.
La prudence est donc vivement conseillée.